Que de sentiments à résumer ici dans cette note après cette longue période de débats, de vote, d'atermoiements et de moments parfois heureux, parfois pénibles aussi!
Tout d'abord, un sentiment très personnel de vrai bonheur à voir aujourd'hui Martine Aubry, Premier secrétaire de notre Parti. Un retour au premier plan de celle dont les valeurs de solidarité, le volontarisme politique, la constance des engagements, m'ont amenés il y a plus de onze années à m'engager en politique, à gauche dans la famille socialiste.
Ensuite, un sentiment de tristesse aussi quand nous avons étalé sous l'oeil avide des caméras nos égos, nos divisions, nos menaces verbales entre personnes qui s'appellent "camarades", nos menaces de procès.... Bref, quand nous sommes incapables au nom de nos intérêts personnels de militants, de sympathisants, de "présidentiables" de comprendre que notre engagement socialiste nous dépasse et que nous n'avons pas le droit de tout faire passer par la fenêtre! Décidément c'est bien un avenir que nous devons proposer aux Français, pas des icônes, pas des sermons, pas des calembours! Aujourd'hui avec Martine, avec d'autres et sans exclusive, qu'ils soient "carpes" ou "lapins", qu'ils soient A, B, C, D, E, F..., je suis convaincu que nous pouvons réussir à sortir par le haut de ce Congrès. Néanmoins, je n'en oublie pas que derrière tout celà reste les comportements pour moi inacceptables d'un Manuel Valls ces derniers jours, le départ incompréhensible d'un Mélenchon quand au contraire nous devions nous serrer les coudes, ou pire encore et qui doit nous interpeller, la "sectarisation", j'assume le terme, des groupes Désirs d'Avenir dans les fédérations, qui conduisent aujourd'hui à de grandes difficultés dans notre "vivre ensemble" pour pouvoir "proposer ensemble" un projet alternatif et pas seulement des propositions au service de l'un ou l'autre dans le Parti. Oui je suis socialiste, oui je respecte mes camarades, mais je ne supporte pas l'hystérie militante ni les fan-club en politique! A nous de réussir les prochains jours, les prochaines semaines, les prochains mois à démontrer, à convaincre qu'une manière responsable et intelligente, joyeuse et décomplexée, de faire de la politique, socialiste, à gauche est possible! Je reprends ici la formule d'Arnaud Montebourg, que je trouve assez pertinente. A nous de prouver que "de la vieille chenille va sortir un nouveau papillon"!
Enfin, je mesure aussi le sentiment de responsabilité qui doit tous socialistes, à gauche, nous mobiliser! Martine Aubry, avec son autorité, son langage et ses orientations clairs, un collectif mobilisé, ne pourra réussir cette mutation que si tous nous retrouvons le chemin de nos convictions et de notre militantisme. Que ce soit dans nos actions d'élus, de responsables nationaux et fédéraux, de militants colleurs d'affiche et distribueurs de tracts, de militants experts ou citoyens apportant ses propositions, convictions, suggestions dans nos débats, de militants impliqués et actifs aux côtés de ceux qui nous attendent pour survivre ou résister aux crises internationales, financière, économique, sociale, pour lutter contre les lois de régression sociale de la présidence Sarkozy, la politique de casse des libertés individuelles et de la laïcité, la casse des services publics, au premier chef l'éducation! Bref, nous devons être responsables pour tous, être mobilisés!
Exaltant comme programme, épuisant d'avance, mais tellement plein de rêves qu'un jour proche en France, nous puissions dire, oui nous pouvons changer notre pays, changer à gauche, et être fiers de nos engagements socialistes de nouveau! Tournons la page de Reims et avec Martine Aubry, au travail!
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