Bonjour,
Suite à mes interrogations de la semaine dernière sur les discussions qui animent notre débat interne au Parti Socialiste, et notamment au sein du NPS, Benoit Hamon, porte-parole, nous donne des éclairages de méthode, de fond et une démarche collective pour avancer.
Cette déclaration est disponible sous format vidéo et texte en ligne sur: BLOG BENOIT HAMON
Proposant à nos réflexions, une démarche, sans chercher à imposer aux militants un choix dicté par le ban et l'arrière ban d'élus courant après les sondages, je crois que cette intervention fait sens et peut nous permettre de retrouver des discussions sur le fond et sur la demande sociale qui existe dans ce pays, et sur les thèmes fondateurs de notre analyse du 21 avril 2002:
"Contre l’idéologie libérale-sécuritaire…
On a pu mesurer concrètement pendant la campagne électorale l’impact de la libéralisation de la société française et de l’individualisation des comportements qu’elle déchaîne. La gauche ne semblait plus résumée qu'à un libre-service destiné à satisfaire des aspirations personnelles, et n'incarnait plus un espoir de progrès collectif. C’est chacun sa vie, chacun son problème.
L’idéologie libérale et l’idéologie sécuritaire sont le fonds commun de la droite au pouvoir. Elles sont le fonds de commerce de la plupart des médias. Elles constituent le terreau culturel à partir duquel la jeunesse façonne ses modèles et ses valeurs. Le combat de la gauche est donc d'abord un combat culturel, afin de faire prévaloir à tous les niveaux les valeurs collectives que sont l’égalité, la solidarité, l’intérêt général sur les valeurs marchandes et individualistes.
Nous continuons de penser que le combat historique des socialistes, c'est de changer les règles du jeu politique, économique et social. C’est pourquoi, nous devons construire une alternative destinée à ancrer le PS à gauche, un PS doté d’une ligne claire de contestation de l’ordre libéral dominant, là où sont sa tradition, son inspiration, ses soutiens populaires et ses réseaux militants.
Trois déménagements…
A nous de le reprendre aujourd'hui et de retrouver les voies du progrès ; c'est en ce sens que nous proposons "trois déménagements" :
- Poursuivons notre combat pour une réorganisation féconde des rapports de force politiques et sociaux, passant par un rééquilibrage des pouvoirs. Notre premier objectif est donc bien de déménager le pouvoir des sphères financières, économiques, libérales et technocratiques, qui l’ont peu à peu confisqué, vers la sphère démocratique.
- Retrouvons le sens de la recherche absolue de l’égalité. Ce doit être le "fil rouge" de notre réponse à l'individualisation de la société : une justice sociale qui n'hésite pas à soutenir les uns au détriment des autres, une redistribution des richesses plus équitable, une réhabilitation de la puissance publique, l’amélioration continue des conditions de vie et de travail des salariés, la consolidation de la réduction du temps de travail, la lutte contre les discriminations...
- Déplaçons enfin le débat politique des élites vers le mouvement social, de la justification de l’existence du système à la contestation de ses injustices et de ses buts. N'hésitons pas à être subversifs sous peine de voir le "politiquement correct" épuiser les hommes et les femmes de bonne volonté. Les socialistes n'ont pas vocation à défendre ou à rendre présentable l'ordre établi." (Texte collectif 2002 - "Trois déménagements valent un incendie" - Nouvelle Gauche)
Essayons d'avoir en ce moment la cohérence, de ne pas oublier le passé et les leçons à en tirer, pour avancer vers un avenir meilleur et une réelle transformation sociale. Celà passe par la responsabilité de chacun au moment de ses choix.
Envie de débattre du socialisme et de l'actualité ? N'attend pas "demain" :-)
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Amitiés socialiste
Arnaud
Rédigé par : Arnaud | 07 septembre 2006 à 09:30
Bon alors Mon Cher Gildas j’aimerais ton avis sur cette réflexion personnel sur quel stratégie pour NPS à la question : qui pour représenter le PS ?
1°) la stratégie que j'appellerai de synthèse du Mans. C'est prendre partie pour un candidat ou une candidate en se disant que la meilleurs manière pour que nos idées (celle que porte l'ensemble de NPS, car je ne rentrerais pas dans le débat sur NG) avance c'est de choisir et ensuite de peser disons de l'intérieur pour faire progresser nos idées. Car pour moi aucun des candidats possible, car (hélas?) nous n'avons pas en interne quelqu'un qui veux ou qui peux se présenter, ne reprend l'ensemble des idées que nous portons collectivement.
Avantage :
- Si l'ensemble de NPS arrive à se mettre derrière un même candidat, c'est de pouvoir utiliser nos 20% et plus du dernier congrès pour peser sur le candidat et aussi de garder l'unité du courant.
Inconvénient :
- On ne fait que peser, essayer d'influencer, autrement dit on ne décide rien. Et on risque d'avaler un certain nombre de couleuvres.
- Si on choisi le mauvais, on perd toute influence.
2°) La stratégie de l'attente, NPS se met en sommeil jusqu'à la fin de l'investiture, et refuse de prendre partie, on laisse chacun individuellement faire son choix mais sans s'afficher, en disant qu'aucun des candidats ne reprend l'ensemble des idées que nous portons collectivement. Et donc que notre candidat c'est celui qui sera désigner par l'ensemble des militant et en essayant de ce placer en garant du projet au dessus de la mêlé.
Avantage :
- Pas de déchirement de NPS médiatiquement parlant.
- Pas de renoncement à certaines de nos idées parce que ce ne sont pas celle du candidat choisi.
Inconvénient :
- Pourra-t-on ensuite influencer le candidat du PS et sa ligne pendant la campagne et en responsabilité si nous ne le soutenons pas à l'intérieur du parti lors de son investiture.
Là ou ma réflexion tombe à l'eau c'est que pour la stratégie 1, il faudrait arriver à collectivement se mettre derrière un ou une même candidat(e), pour la stratégie 2 certain semble déjà avoir fais un choix et l'afficher très clairement.
Donc si certain on des réflexions qui permettrais d'entre voir une autre stratégie ou d’appliquer une des deux stratégies, j'aimerais qu'ils en parlent.
D'ailleurs autre question : Saint-Nazaire doit-il être un moment de débat ou de décision?
Rédigé par : Mathieu | 08 septembre 2006 à 10:32
Salut Mathieu, mon avis qui n'est que personnel (partagé par beaucoup je crois) c'est que:
1. 2007, nous ne pouvons pas passer à côté,
2. Nous ne passerons pas à côté de 2007 qu'en nous appuyant sur une ligne claire, de gauche, avec des priorités affirmées et comprises par nos concitoyens, et un projet collectif.
3. Notre positionnement NPS, original, n'ayant pas de candidat, doit se baser sur des critères et sur le fond et non transformé NPS en fan-club de tel ou tel. Malheureusement certains ont sans doute (mais pas tous, tant certains ont été manipulé par l'appel publié pour rejoindre le staff d'un candidat) fait un autre choix.
4. Les médias et les sondages ne décideront pas à notre place
5. St Nazaire si tout le monde est responsable, ne pourra être un moment de décision, les candidatures n'étant pas posées, et la position du courant je le crois majoritairement, ne sera pas un ralliement ou un soutien à Ségolène Royal. Si certains poussent encore leurs pions en voulant rester dans NPS, tout en affichant NPS soutient Ségolène, et qu'ils ne l'emportent pas, nous serons alors dans une situation de courant difficile.
6.Calme et réflexions sont nécessaires dans cette période, et NPS devra trouver les moyens de poursuivre la réflexion vers un choix jusqu'après le 3 octobre date de dépot des candidatures, un choix éclairé quand nous connaitrons toutes ceux et celles qui sont effectivement candidats.
Est-ce que celà t'éclaire?
Rédigé par : Gildus | 13 septembre 2006 à 20:21