Après cet article de Libé d'aujourd'hui, deux questions:
- à quoi sert le Parti Socialiste, si quand il y a plusieurs candidats, et des règles pour choisir le meilleur d'entre eux, celle qui serait choisie par les sondeurs et les médias peut décider de s'y conformer ou non?
- quel serait le candidat socialiste, qui pendant huit mois, pourrait tenir tête à Sarkozy et à la droite en appliquant le conseil d'un de ses conseillers: «Plus que jamais, il faut qu'elle s'en tienne à ses fiches»
Socialistes, adhérents et militants, il est temps de réfléchir si nous voulons comme candidat quelqu'un qui ne dit rien sur rien, qui ne pense rien, mais qui ne pense que comme les Français, est-ce suffisant? et ce malgré le rôle des atténue-parole.
La socialiste menace de ne pas participer aux confrontations avec ses concurrents.
Royal préfère la Réunion aux débats
Par David REVAULT D'ALLONNES
Les escapades électorales à la Réunion se révéleraient-elles fatalement périlleuses pour tout candidat socialiste ? Après Lionel Jospin en 2002, et sa dévastatrice sortie, dans l'avion du retour, sur un Chirac «vieilli, usé et fatigué», Ségolène Royal a créé la surprise, hier, depuis l'océan Indien, en laissant planer le doute sur sa participation aux confrontations entre les candidats PS à l'investiture présidentielle. «Je ferai les débats dans la mesure où ils sont nécessaires», a-t-elle expliqué. Mais la favorite des sondages, qui n'a «pas envie de [se] faire ballotter», a prévenu : «S'ils sont trop nombreux, s'ils sont détournés de leur véritable destination, je me réserve le droit de ne pas m'y assujettir.»
Les proches de ses concurrents, instantanément, ont bondi sur l'occasion. «Maintenant que les règles socialistes du débat sont fixées, on ne peut à la fois revendiquer le respect de ces règles et refuser de se les voir appliquer», défouraille Jean-Christophe Cambadélis, lieutenant de DSK. Alors qu'un fabiusien feint la surprise : «La championne de la démocratie participative refuserait-elle de participer à la démocratie ?»
Fébrilité. Conforme à sa position quant aux débats, cette sortie de la députée se révèle risquée : elle intervient après des négociations dignes de la préparation d'un sommet israélo-palestinien ( Libération d'hier) entre les états-majors des trois candidats. Le député Gaëtan Gorce, membre de son état-major, a d'ailleurs illico tenté de désamorcer l'affaire, expliquant que Ségolène Royal souhaitait juste que les débats «se passent bien et soient utiles». Commentaire d'un proche de Fabius : «Ce ne sont plus des porte-parole, ce sont des atténue-parole.»
Au-delà de cette péripétie réunionnaise, une certaine «fébrilité» a gagné, ces jours-ci, l'équipe de Ségolène Royal. Après une prestation jugée terne, samedi lors du conseil national, sa position sur l'adhésion de la Turquie «Mon opinion est celle du peuple français» a été jugée un peu courte. Par ceux qui, au PS, n'ont pas encore choisi leur champion : «J'essaie de trouver des raisons de m'enthousiasmer, mais ce que j'ai vu au conseil national, entendu sur la Turquie et sur les débats ne m'en a pas fourni», confie un hésitant. Plus inquiétant, ses proches commencent à douter : «Plus que jamais, il faut qu'elle s'en tienne à ses fiches», a confié un membre de son staff à un député ami.
Déni. L'entourage de la candidate, lui, nie en bloc : «Rien de tel chez nous. C'était une bonne et solide conférence de presse.» Les soutiens de Ségolène Royal, jusqu'ici peu belliqueuse, annoncent même la contre-offensive : «Les autres la mettent en cause sur sa compétence ? On va parler de la compétence de ceux qui ont été aux manettes.» Le symptôme d'une certaine nervosité ?
alors là c'est sur le MJS y est pour rien...
:))
Rédigé par : Mathieu | 13 octobre 2006 à 14:17