Et oui çà y est les traditionnelles universités d'Eté du Parti Socialiste 2006 sont terminées.
Comme je l'avais dit dans mon premier post j'y allais à la fois avec la joie de retrouver des amis et camarades, mais aussi avec appréhension, sachant très bien à quoi m'en tenir face à l'ambiance qui règne actuellement en nos rangs.
Il est donc l'heure du bilan de ce week-end et de vous donner mes impressions.
Tout d'abord sur la joie qui était la mienne de retrouver les amis, qu'ils soient de l'Isère, de Rhône-Alpes ou d'ailleurs, du MJS ou du PS, notamment avec Elyette, Christiane et Véronique avec qui nous occupions le même hotel. Elyette, avec qui depuis quelque années, je milite en Isère et qui en vraie amie, militante, et avec sa fougue, est toujours là pour échanger, accompagner nos débats, mes réflexions et mes doutes. Une petite mention particulière aussi à Sylvain et Soizic que j'ai revu avec joie et avec qui comme d'habitude nous avons refait le monde et partager nos analyses sur ce qui nous attend demain. Enfin à Damien très occupé durant ce week-end et qui avec tous les autres du Mouvement des Jeunes Socialistes ont fait l'actualité de ce week-end.
Je suis donc arrivé à la Rochelle vendredi soir et retrouvé pour un premier repas les camarades isérois. Une soirée sans rien de particulier, si ce n'est les retrouvailles avec le Vieux Port et le port des Minimes. Juste une réacclimatation et déjà beaucoup de discussions animées!
Samedi donc marque mon arrivée à l'Espace Encan, lieu de l'Université, avec ses premiers ateliers et rendez-vous. Pour moi, mon premier moment important est à deux pas, à l'Hotel Mercure, où les membres du NPS se sont donné rendez-vous pour l'Apéro. Benoit Hamon, porte-parole de notre courant, nous accueille et nous présente rapidement notre feuille de route jusqu'à Saint-Nazaire, lieu de notre rassemblement fin septembre, où collectivement nous nous retrouverons pour décider de notre positionnement pour l'investiture à la présidentielle.
(Benoit Hamon, député européen et porte-parole du NPS, avec Elyette et Christiane)
Nous reviendrons sur ce débat de Saint-Nazaire prochainement, mais notre choix, dans la droite ligne de "notre candidat c'est le projet", s'articulera autour des exigences suivantes:
- le respect de "l'équilibre du projet"
- la capacité à rassembler la gauche et les forces de progrès de ce pays,
- la capacité à respecter le Parti, responsabiliser, mobiliser les socialistes et à jouer collectif dans la campagne des présidentielle et législative, mais aussi dans la capacité à pouvoir dans la durée gouverner le pays et n'éviter que les désirs et les espoirs ne se transforment en désillusions deux mois, deux ans plus tard!
- et enfin, dans la droite ligne de notre "bataille culturelle", notre analyse de la "popularité", partant du principe que nous voulons faire gagner non pas une individualité, mais un(e) candidat(e) socialiste, pas un produit marketing mais l'incarnation de notre projet adopté et construit collectivement, pas l'émanation d'un fan-club ni le candidat des sondages, mais le résultat de nos délibérations collectives, fruit de nos débats et notre analyse de ce qu'attendent les plus fragiles et ceux que nous souhaitons représenter, classes populaires et moyennes, qui tous les jours souffrent tous les jours de cette droite.
L'après-midi s'est poursuivie entre discussions, moments de pause et ateliers où nous revisitons au travers de thématiques, le projet que nous avons adopté en juin, en présence d'invités, experts, témoins associatifs et syndicaux.
Mais cette université, particulière à moins d'un an, des échéances cruciales de 2007, est aussi marquée par les débats organisés par le MJS, avec les présidentiables, moins une qui, pourtant "reine des sondages", a refusé le débat et les interrogations. Pour moi, cette absence veut déjà dire beaucoup. Débats riches et où tous ceux et celles qui ont joué le jeu l'ont fait dans l'esprit qui doit être le notre dans la période: leur lecture de la société aujourd'hui, leurs propositions, et ce qu'ils considèrent comme leurs forces pour incarner la candidature socialiste aux présidentielles.
L'une de ces interventions a marqué les esprits, et il s'agit de celle de Lionel Jospin, qui avec émotion, est (enfin!) revenu sur la défaite de 2002.
(Lionel Jospin, avec Razzye Hammadi, Président du MJS)
Cette intervention n'était pas celle de l'annonce de sa candidature; je dois dire ici, simplement et amicalement, que je n'y crois pas ou ne la souhaite pas, pensant que si d'un recours nous avons besoin, alors nous avons aujourd'hui la possibilité de le trouver. Qu'en revanche son choix et son influence ont un rôle très important à jouer dans notre désignation. Ses mots, ont agi en véritable exutoire de ce que nous attendions tous, l'acceptation de pouvoir (même à minima) faire un début d'auto-critique, non pas uniquement personnelle et individuelle, mais collective de ce que nous avons manqué alors. Analyse que nous portions depuis le Congrès de Dijon mais que beaucoup en responsabiltés dans la période 1997-2002, refusait d'aborder depuis le 21 avril, limitant alors la défaite à la division à gauche et finalement à une incompréhension des électeurs de notre bilan et de notre projet.
Cette intervention, utile, je crois libère les énergies et ne laisse plus aujourd'hui planer cette "ombre", cette "mauvaise conscience" sur les socialistes, elle libère notre Parole et doit nous permettre autour de notre analyse et de nos propositions d'incarner une vraie alternative en 2007.
2007 ne sera pas une revanche et nous ne rechercherons pas à permettre aux électeurs de se rattraper. Non, elle doit être l'occasion, projet contre projet, décomplexé, de convaincre, de gagner, et de mettre en place les transformations dont notre Pays a besoin, bref de remettre le pays en marche!
Voilà nous en sommes au samedi soir et il est temps de se retrouver autour du traditionnel repas du samedi soir, où le repas par tablées fédérales, amicales s'accompagne de discussions, de fous rires, de chants et de la visite des uns et des autres pour les poignées de main et autres photos. Une vraie croisette, je vous le dit, ces universités!
Après une nuit très courte, vient le dimanche matin et les discours de clôture, mais pour l'instant je n'ai pas le temps de poursuivre, donc je reviens plus tard et je vous en dis plus, surtout que c'est important...
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