VIVEMENT DEMAIN!

Et si notre candidat, le projet, c'était lui?

Me voilà donc de retour avec la fin de mon périple rochelais. La Rochelle se termine toujours en ce dimanche matin, signe des interventions de clôture. Des interventions normalement classiques par les accueillants, Maxime Bono pour la ville, le premier fédéral de Charente-Maritime. Et cette année, deux interventions de conseillères régionales picto-charentaises, dont l'une notamment a provoqué un brouhaha dans la salle, par son activisme et son aggressivité dans la défense de la candidature de Ségolène Royal, tant nous avions l'impression qu'une seule région en France (sur 19 que détient la gauche) incarnait ce que les socialistes peuvent faire dans les collectivités qu'ils dirigent... Mais bon, on s'habitue aux interventions de fan-club...

Ont suivi de très bonnes interventions de Claudy Lebreton, président de la Fédération Nationale des Elus Socialistes et Républicains, de Jean-Christophe Cambadélis, en charge de l'organisation de ces Universités et enfin Razzye Hammadi, qui nous a rendu compte de brillante manière des travaux de nos jeunes camarades. (Pour un résumé plus complet des travaux du MJS: La Rochelle - MJS)

Evidemment, celui que les socialistes traditionnellement en cloture attendent, est le Premier Secrétaire, François Hollande.

Très à l'aise comme à son habitude, malgré la pression forte des regards des présidentiables assis au premier rang, y compris Lionel qui pour la troisième fois durant ce week-end aura franchi le pont le séparant de son lieu de retraite favori, il a une heure durant réussi un numéro très convaincant de convictions, de précisions, et de défense de notre projet, de notre Parti, et de ce que nous voulons collectivement défendre et proposer à notre Pays en 2007.

Téléchargement DiscoursFH-UE-27-8-06.doc

J'avoue m'être beaucoup interrogé durant cette matinée notamment grâce à cette intervention, où j'avais en permanence en tête les quatre critères dont j'ai parlé dans mon premier post sur la Rochelle, pour le choix de notre candidat à la présidentielle, et bien sur après quelques heures et une bonne nuit (trop courte) ce que m'inspirait l'intervention de Lionel Jospin la veille.

L'intervention de Lionel, si elle ne signe pas sa déclaration de candidature, signifie néanmoins son retour dans nos rangs de manière pleine et entière. Néanmoins, je ne crois pas en sa candidature et je pense que ce serait tout à son honneur, qu'il sache "passer le témoin". Son aura, influence et son inclinaison pour tel ou telle sera pour autant primordiale.

En tout cas, pour moi de cette Université je garde la confirmation et l'intuition que notre premier secrétaire est le plus à même d'incarner à la présidentielle notre idéal et notre projet collectif.

Et si notre candidat, le projet, c'était lui, notre Premier Secrétaire?

Néanmoins, la difficulté reste non pas que tel courant, sensibilité l'appelle comme un recours, mais que simplement, normalement, nous arrivions à le convaincre, que pour le pays, la gauche et le Parti, il est légitime et doit être candidat.

Que sa candidature ne s'inscrit pas "contre quelqu'un", que sa responsabilité le dépasse, qu'il est le seul capable aujourd'hui à nous amener collectivement et non les uns contre les autres à la victoire en 2007.

Allez à nous, de réussir à le convaincre qu'il en est capable et qu'il le doit!!!

De retour de la Rochelle...

Et oui çà y est les traditionnelles universités d'Eté du Parti Socialiste 2006 sont terminées.

Comme je l'avais dit dans mon premier post j'y allais à la fois avec la joie de retrouver des amis et camarades, mais aussi avec appréhension, sachant très bien à quoi m'en tenir face à l'ambiance qui règne actuellement en nos rangs.

Il est donc l'heure du bilan de ce week-end et de vous donner mes impressions.

Tout d'abord sur la joie qui était la mienne de retrouver les amis, qu'ils soient de l'Isère, de Rhône-Alpes ou d'ailleurs, du MJS ou du PS, notamment avec Elyette, Christiane et Véronique avec qui nous occupions le même hotel. Elyette, avec qui depuis quelque années, je milite en Isère et qui en vraie amie, militante, et avec sa fougue, est toujours là pour échanger, accompagner nos débats, mes réflexions et mes doutes. Une petite mention particulière aussi à Sylvain et Soizic que j'ai revu avec joie et avec qui comme d'habitude nous avons refait le monde et partager nos analyses sur ce qui nous attend demain. Enfin à Damien très occupé durant ce week-end et qui avec tous les autres du Mouvement des Jeunes Socialistes ont fait l'actualité de ce week-end.

Je suis donc arrivé à la Rochelle vendredi soir et retrouvé pour un premier repas les camarades isérois. Une soirée sans rien de particulier, si ce n'est les retrouvailles avec le Vieux Port et le port des Minimes. Juste une réacclimatation et déjà beaucoup de discussions animées!

Samedi donc marque mon arrivée à l'Espace Encan, lieu de l'Université, avec ses premiers ateliers et rendez-vous. Pour moi, mon premier moment important est à deux pas, à l'Hotel Mercure, où les membres du NPS se sont donné rendez-vous pour l'Apéro. Benoit Hamon, porte-parole de notre courant, nous accueille et nous présente rapidement notre feuille de route jusqu'à Saint-Nazaire, lieu de notre rassemblement fin septembre, où collectivement nous nous retrouverons pour décider de notre positionnement pour l'investiture à la présidentielle.

(Benoit Hamon, député européen et porte-parole du NPS, avec Elyette et Christiane)

Nous reviendrons sur ce débat de Saint-Nazaire prochainement, mais notre choix, dans la droite ligne de "notre candidat c'est le projet", s'articulera autour des exigences suivantes:

- le respect de "l'équilibre du projet"

- la capacité à rassembler la gauche et les forces de progrès de ce pays,

- la capacité à respecter le Parti, responsabiliser, mobiliser les socialistes et à jouer collectif dans la campagne des présidentielle et législative, mais aussi dans la capacité à pouvoir dans la durée gouverner le pays et n'éviter que les désirs et les espoirs ne se transforment en désillusions deux mois, deux ans plus tard!

- et enfin, dans la droite ligne de notre "bataille culturelle", notre analyse de la "popularité", partant du principe que nous voulons faire gagner non pas une individualité, mais un(e) candidat(e) socialiste, pas un produit marketing mais l'incarnation de notre projet adopté et construit collectivement, pas l'émanation d'un fan-club ni le candidat des sondages, mais le résultat de nos délibérations collectives, fruit de nos débats et notre analyse de ce qu'attendent les plus fragiles et ceux que nous souhaitons représenter, classes populaires et moyennes, qui tous les jours souffrent tous les jours de cette droite.

L'après-midi s'est poursuivie entre discussions, moments de pause et ateliers où nous revisitons au travers de thématiques, le projet que nous avons adopté en juin, en présence d'invités, experts, témoins associatifs et syndicaux.

Mais cette université, particulière à moins d'un an, des échéances cruciales de 2007, est aussi marquée par les débats organisés par le MJS, avec les présidentiables, moins une qui, pourtant "reine des sondages", a refusé le débat et les interrogations. Pour moi, cette absence veut déjà dire beaucoup. Débats riches et où tous ceux et celles qui ont joué le jeu l'ont fait dans l'esprit qui doit être le notre dans la période: leur lecture de la société aujourd'hui, leurs propositions, et ce qu'ils considèrent comme leurs forces pour incarner la candidature socialiste aux présidentielles.

L'une de ces interventions a marqué les esprits, et il s'agit de celle de Lionel Jospin, qui avec émotion, est (enfin!) revenu sur la défaite de 2002.

(Lionel Jospin, avec Razzye Hammadi, Président du MJS)

Cette intervention n'était pas celle de l'annonce de sa candidature; je dois dire ici, simplement et amicalement, que je n'y crois pas ou ne la souhaite pas, pensant que si d'un recours nous avons besoin, alors nous avons aujourd'hui la possibilité de le trouver. Qu'en revanche son choix et son influence ont un rôle très important à jouer dans notre désignation. Ses mots, ont agi en véritable exutoire de ce que nous attendions tous, l'acceptation de pouvoir (même à minima) faire un début d'auto-critique, non pas uniquement personnelle et individuelle, mais collective de ce que nous avons manqué alors. Analyse que nous portions depuis le Congrès de Dijon mais que beaucoup en responsabiltés dans la période 1997-2002, refusait d'aborder depuis le 21 avril, limitant alors la défaite à la division à gauche et finalement à une incompréhension des électeurs de notre bilan et de notre projet.

Cette intervention, utile, je crois libère les énergies et ne laisse plus aujourd'hui planer cette "ombre", cette "mauvaise conscience" sur les socialistes, elle libère notre Parole et doit nous permettre autour de notre analyse et de nos propositions d'incarner une vraie alternative en 2007.

2007 ne sera pas une revanche et nous ne rechercherons pas à permettre aux électeurs de se rattraper. Non, elle doit être l'occasion, projet contre projet, décomplexé, de convaincre, de gagner, et de mettre en place les transformations dont notre Pays a besoin, bref de remettre le pays en marche!

Voilà nous en sommes au samedi soir et il est temps de se retrouver autour du traditionnel repas du samedi soir, où le repas par tablées fédérales, amicales s'accompagne de discussions, de fous rires, de chants et de la visite des uns et des autres pour les poignées de main et autres photos. Une vraie croisette, je vous le dit, ces universités!

Après une nuit très courte, vient le dimanche matin et les discours de clôture, mais pour l'instant je n'ai pas le temps de poursuivre, donc je reviens plus tard et je vous en dis plus, surtout que c'est important...

La découverte ou l'ignorance....

Ce post je pourrais le mettre dans "moi", dans "j'aime/j'aime pas", mais celà reste malgré tout "en bretagne", parce que....

Au risque de provoquer quelques réactions incontrôlées de jacobins viscéraux, je vous rappelle ou vous fais connaître un des plus beaux textes que je connaisse sur ce qu'est "être breton", texte de 1970, écrit par Morvan Lebesque et tellement magnifiquement repris par Tri Yann

Le breton est-il ma langue maternelle ?
Non ! Je suis né à Nantes où on n'le parle pas.
Suis-je même breton ???... Vraiment, je le crois...
Mais de pur race !!!... Qu'en sais-je et qu'importe ?
Séparatiste ? Autonomiste ? Régionaliste ?
Oui et non... Différent...
Mais alors, vous n'comprenez plus :
Qu'app'lons-nous être breton,
Et d'abord, pourquoi l'être ?

Français d'état civil, je suis nommé français,
J'assume à chaque instant ma situation de français.
Mon appartenance à la Bretagne
N'est en revanche qu'une qualité facultative
Que je peux parfaitement renier ou méconnaître...

Je l'ai d'ailleurs fait...
J'ai longtemps ignoré que j'étais breton...
Français sans problème,
Il me faut donc vivre la Bretagne en surplus
Et pour mieux dire en conscience...
Si je perds cette conscience,
La Bretagne cesse d'être en moi.
Si tous les bretons la perdent,
Elle cesse absolument d'être...

La Bretagne n'a pas de papiers,
Elle n'existe que si à chaque génération
Des hommes se reconnaissent bretons...

A cette heure, des enfants naissent en Bretagne...
Seront-ils bretons ? Nul ne le sait...
A chacun, l'âge venu, la découverte... ou l'ignorance !

Et pour mieux vous faire prendre conscience de l'émotion que peut provoquer ce texte:

La découverte ou l'ignorance

Pendant ce temps-là

Je reprends ici une partie de l'éditorial du NYTimes, gentiment copiée sur le site de Rémi

"It would be tempting to laugh about France’s paltry commitment of 200 additional peacekeepers for Lebanon, if it weren’t so dangerous. After insisting for years that they be treated like a superpower, the French are behaving as if they have no responsibility for helping dig out of the Lebanon mess."

Encore un signe de la difficulté avec le président actuel et ses amis de pouvoir dans la durée maintenir une crédibilité dans l'action de la France à l'étranger.

Après avoir été en pointe, aujourd'hui l'Italie est appelée à la rescousse, la paix reste fragile au Liban et la tension forte, la radicalité monte de part et d'autre, et nous devons attendre pour la France de nouvelles initiatives de Chirac ou de l'inénarrable Douste-Bla-Bla.

A défaut de demander l'aide de Bill Clinton, on s'intéressera néanmoins au discours de Lionel Jospin lundi dernier en Espagne (merci Karim):

Discours Lionel Jospin - Santander

On se rend compte toujours de la difficulté sans mandat clair de l'ONU, à réussir, sans la présence américaine, à pouvoir sur le globe mettre en place quelque force d'interposition que ce soit, respectée, et qui puisse permettre à la paix de reprendre ses droits et aux populations de pouvoir en harmonie vivre sur ces territoires dévastés du Proche et Moyen-Orient.

En tout cas, j'aime pas cette période que nous vivons, où nous voyons les enjeux géo-stratégiques déguisés en affrontement religieux, les populations les plus fragiles manipulées, l'absence de leaders visionnaires portant des solutions et des chemins pour de réelles avancées vers la démocratie et la paix.

C'est l'histoire....

Ce billet, je le classe dans "MOI" et ni en Bretagne, ni en politique, tant je crois que ce billet restera longtemps pour moi un petit signe. Je voulais l'écrire et je crois qu'il est en partie responsable de la création de ce blog.

Il a à voir avec ma volonté militante, ma volonté de m'investir. Elle doit beaucoup à un homme qui nous a quitté cet été. Peu d'entre vous le connaissent. Ils ne faisaient pas partie de ce que l'on appelle les "ministrables" ou personnalités nationales. Il avait 59 ans, sénateur des Côtes d'Armor, maire d'une commune à trois kilomètres de là ou vivent mes parents, il n'avait de cesse de servir son pays, son département, sa commune et ses environs.

Il s'appelait Pierre-Yvon Tremel. Jamais je ne l'ai rencontré. Et pourtant pour un oui, pour un non, pour une grande infrastructure, pour un pépin de tous les jours dans nos communes, il n'y a eu dans mon enfance, mon adolescence, que référence à Pierre-Yvon. Simple comme ses origines et son engagement permanent pour son prochain. A la fois catholique et socialiste. En permanence, comme l'a fait justement remarqué Charles Josselin lors de ses funérailles.

Un grand coup de chapeau!

Et en souvenir, et pour garder trace de sa mémoire,

- un fichier avec sa voix qui nous parle de cette nature qu'il aimait tant, au point de créer ce sentier naturel du son et du chant en pleine campagne:

Téléchargement pierreyvon_tremel.mp3

- une photo-souvenir qui moi me plait et qui est un peu l'image que je veux garder de lui:

Mobilisation

Pour mon premier j'aime/j'aime pas, je vous invite à relayer encore et encore cette mobilisation.

Montrons à notre cher Nicolas, que nous sommes bien décidés à ne pas lui laisser le champ libre dans la réalisation de ses délires sécuritaires!

  PETITION NATIONALE

"Nous les prenons sous notre protection!"

Appel du Réseau Education Sans Frontières

www.educationsansfrontieres.org

Bréhat

Pour vous permettre de me découvrir un peu plus, je vous propose une petite visite bretonne à Bréhat, dans les Cotes d'Armor.

http://gildaslaeron.typepad.fr/photos/brehat/

Ces photos datent de l'été dernier, mais dès le moindre coup de blues, je m'y replonge.

Un bon bol d'air! Bonne visite

Premier post

Bonjour à tous,

Et oui je m'y mets aussi. Pourquoi? Disons pourquoi pas... Aujourd'hui c'est mon dernier jour de vacances et j'ai envie de passer de temps en temps sur le net vous faire partager mes coups de gueule, mes coups de coeur, mes pensées les plus diverses.

Et c'est vrai que certains amis m'ont convaincu qu'en quelques clics, on arrivait facilement à le faire, alors je me dis que je ne dois pas être plus nul que d'autres.

En quelques mots, qui suis-je? J'ai 32 ans, breton exilé au Mans depuis le début de l'année, après quelques années dans la région grenobloise qui me manque! Je suis célibataire à la recherche de l'âme frère, et travaille comme contrôleur de gestion. Sinon, je suis militant politique, adhérent au Parti Socialiste depuis 1998, au sein duquel je milite au sein du courant NPS, animé par Benoit Hamon, Vincent Peillon et Henri Emmanuelli.

Voilà un premier post qui en appellera d'autres dans cette période estivale qui se termine! J'attends déjà ce week-end où je me rends à la Rochelle avec une certaine joie et appréhension: joie de revoir beaucoup de camarades et de pouvoir échanger sur nos vacances, nos impressions de rentrée et aussi appréhension de retrouver cette ambiance de mascarade people dans laquelle a débuté la campagne de désignation du candidat socialiste à la présidentielle. Tout ce que je déteste dans l'évolution actuelle de la politique.

C'est tout pour ce premier billet!